Les petites géométries proposent aux plus
petits comme aux plus grands une réflexion
profonde sur l’évolution de notre monde
moderne : celui où les interfaces emplissent
nos quotidiens et où s’est gravé dans
nos habitudes le geste de faire défiler des
images sur des écrans. Pratique du zapping
et du défilement, des selfies et des émoticônes,
de l’exposition du soi social, etc.
La surabondance de ces technologies et les
nouvelles modalités d’interaction et de communication ont un impact fort sur les
identités humaines, sur la relation à l’image,
à soi et à l’autre.
Le spectacle par un enchâssement et une
superposition d’images - un peu à la manière
d’un cadavre exquis - offre cette traversée
de l’infiniment grand à l’infiniment petit.
Deux silhouettes se scrutent. Leur visage
est une boîte noire, camouflage cubiste que
les deux personnages couvrent de dessins et
fardent de leur humeur.
Les comédiennes-dessinatrices, joueuses
d’images, créent, sans la moindre parole, par
le geste seul, le son et les bruits un
kaléidoscope à la fois absurde et poétique,
ludique et métaphysique. Elles donnent vie à
un récit initiatique pictural, aux multiples
facettes, aux milliers d’expressions, pour les
enfants qui se cherchent et les adultes qui
aimeraient encore se perdre.